Silence

Les apprentis francs-maçons n’ont pas le droit de prendre la parole lors des tenues, sauf
lorsqu’ils présentent leurs travaux. Je vais donc avoir le plaisir de vous parler d’un sujet
particulier pour moi : le silence. J’aborderai le sujet en trois volets : le silence en général ; le
silence en Franc-maçonnerie ; le silence pour moi sur mon cheminement maçonnique.

Mon choix du sujet est assez cocasse, en raison de mon côté volubile et loquace, pour ne pas
dire bavard. C’est justement ces facultés qui m’incitent à me pencher sur le sujet.
Selon Sénèque « Celui qui ne sait pas se taire, il ne sait pas non plus parler ». Un autre « ami
qui me veut du bien », un frère ici présent, répète, un peu comme ma mère que « nous avons
deux oreilles, deux yeux mais une seule bouche ».
J’avoue, qu’au cours de réflexion sur le sujet, je me suis demandée si prendre la parole en
vaut la peine. Pourquoi j’en parlerais ? Je ne vous dirais rien de nouveau.
Mais puisque j’ai trois ans, il est donc temps pour moi de passer à l’apprentissage du silence.
Avec l’espoir, un jour, de savoir parler.

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« Si la liberté de conscience est absolue, qu’en est-il de la liberté d’expression ? »

La Liberté de conscience est portée comme le principe clé de la franc-maçonnerie. Elle se développe en Angleterre au XVIII° siècle et les français ne lui adjoindront le caractère « absolu » qu’avec la décision du Grand Orient de France de 1877. On pourra, dès lors, devenir franc-maçon sans croire en Dieu !

De nos jours, la liberté absolue de conscience apparaît de plus en plus comme la valeur à défendre par tous les humanistes. Elle est explicitée dans l’article 18 de la Déclaration universelle des Droits de l’homme de 1948 :

« Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu’en privé, par l’enseignement, les pratiques, le culte et l’accomplissement des rites. »

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L’héritage de Proudhon ou l’économie symbiotique

1er temps : En 2017 j’ai regardé une émission avec Michel Onfray qui présentait un énième livre.

Après la présentation de son dernier opus, le journaliste et aussi historien l’a interrogé sur les élections présidentielles, la candidature de M. Macron et surtout sur l’état de la gauche en France.

Son constat fût intéressant : la sociale démocratie a échoué en France comme en Allemagne, le communisme marxiste de même, émergence et montée du populisme à travers l’Europe de droite comme de gauche, il ne reste plus que l’extrême gauche mais il existe une troisième voie, celle de Proudhon qui se différencie des autres voies car ce n’est pas un parti politique tel qu’on l’entend aujourd’hui en France. La crise profonde que connaissent nos sociétés est patente. Dérèglement écologique, exclusion sociale, exploitation sans limites des ressources naturelles, recherche acharnée et déshumanisante du profit, creusement des inégalités sont au cœur des problématiques contemporaines. Or, partout dans le monde, des hommes et des femmes s’organisent autour d’initiatives originales et innovantes, en vue d’apporter des perspectives nouvelles pour l’avenir.

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Faut-il supprimer le Tribunal pénal international

Curieuse question car le TPI n’existe plus, il est remplacé par la cour pénale internationale (CPI). Sa devise : « Les criminels de guerre devant la justice, la justice pour les victimes »

A l’origine de la création du TPI et de la CPI, un objectif : mettre un terme à l’impunité de crimes graves et éviter qu’ils ne se répètent : crimes de guerre, crimes contre l’humanité et maintenant depuis 2010, crimes d’agression.

Sans remonter très loin dans le temps, il y a depuis les crimes nazis, une volonté, une exigence de ne pas laisser impunis les violations graves contre les droits humains : génocides, viols collectifs, les massacres et autres atrocités…

Le procès de Nuremberg (20 novembre 1945-1 octobre 1946) contre 24 dignitaires nazis fut la 1ère juridiction pénale internationale. Ils furent jugés pour crimes de guerre (attaques délibérées contre des civils, la torture, le meurtre et les mauvais traitements infligées aux prisonniers de guerre), crimes contre la paix (préparation et agression d’un pays),  complot et, notion nouvelle, crimes contre l’humanité (l’extermination, la réduction en esclavage, la déportation ou tout autre acte inhumain, pour des motifs politiques, raciaux, religieux).

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La laïcité, un vecteur d’intégration de la République

Le titre que vous avez choisi pour mon intervention : La laïcité, un vecteur d’intégration de la République mérite qu’on s’arrête un instant sur sa formulation. La laïcité n’est pas retenue ici pour sa dimension proprement philosophique ou morale. Vous avez voulu que nous l’examinions plutôt dans sa signification sociologique et politique. Elle est un vecteur, dites-vous- ce qui suppose qu’il y en a d’autres- d’intégration dans une société bien définie : la République, celle dans laquelle nous vivons, et qui a été façonnée par une longue et tumultueuse   histoire. Vous avez choisi le terme : « vecteur » ; il y en avait d’autres possibles : « facteur » d’intégration, par exemple ; ou encore, « fondement », « moyen », etc. Or, que veut dire exactement le mot « vecteur » ?

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La montée de la pauvreté et de la précarité en France

Pourquoi choisir ce sujet ? Parce que, pour les êtres que je fréquente au travail, dans le quotidien, ce sujet est omniprésent et source d’angoisses et de souffrance.  Il envahit peu à peu les conversations, les pensées et anéantit rêves et projets. Parce que « Je suis un Homme et que rien de ce qui est humain ne m’est étranger » (Térence). Parce que je suis Franc-Maçonne et œuvre pour le Bien commun et le progrès de l’humanité.  

1) Mais comment définit-on la pauvreté ?   

Une des premières définitions de la précarité nous vient de Joseph Wresinski (prêtre et membre du conseil économique et social : rapport en 1987 par le parlement où il est question de grande pauvreté et précarité économique et sociale.) : « Absence d’une ou de plusieurs sécurités permettant aux personnes et familles d’assumer leurs obligations professionnelles, familiales et sociales et de jouir de leurs droits fondamentaux. L’insécurité qui en résulte peut-être plus ou moins étendue et avoir des conséquences plus ou moins graves et définitives. »

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