Communiqué de la loge Liberté par le Travail

Une professeure de français du Collège Jacques Cartier d’Issou a été diffamée et menacée pour avoir présenté à une classe de 6e jeudi 7 décembre 2023, dans le cadre d’un cours portant sur l’art, une œuvre de Giuseppe Cesari, alias Le Cavalier d’Arpin. Cette œuvre, intitulée Diane et Actéon, peint au début du XVIIe siècle, montre cinq femmes entièrement nues. Des élèves se seraient offusqués de la présentation de cette oeuvre au motif qu’elle heurterait leurs convictions religieuses. Et des rumeurs ont circulé insinuant que la professeure aurait tenu des propos racistes et interrogé délibérément des élèves de confession mulsumane afin de les mettre mal à l’aise. Devant ces insinuations fausses et totalement dénuées de fondement, le corps enseignant a décidé d’exercer son droit de retrait vendredi 8 décembre et de se mettre en grève ce lundi 11 décembre. Les francs-maçons et francs-maçonnes de la loge Liberté par le Travail de Mantes-la-Jolie, attachés au principe de la laïcité tel qu’il figure dans la Loi du 9 décembre 1905, dénoncent cette nouvelle intrusion de l’obscurantisme religieux dans l’école de la République et apportent leur plein soutien au corps éducatif du collège Jacques Cartier d’Issou et plus spécialement à la professeure mise en cause.

EFFACER L’HISTORIQUE

Plus précisément, cette planche aurait pu être sous-titrée : le passé, un bien commun ?
Dans sa description d’une société totalitaire, 1984, Georges Orwell érige en principe la
maxime suivante : « celui qui contrôle le passé contrôle le présent, celui qui contrôle le
présent contrôle l’avenir ».
C’était un samedi soir, nous avions décidé en famille de regarder un dessin animé.
Avant que le générique ne commence, un écriteau nous mettait en garde sur la dangerosité
potentielle de la vidéo que nous allions faire visionner imprudemment à nos enfants : « ce
programme comprend des représentations datées et/ou un traitement négatif des personnes ou
des cultures. Ces stéréotypes étaient déplacés à l’époque et le sont encore aujourd’hui ». Ce
message n’est qu’un des nombreux exemples de polémiques autour de représentations
passées, qu’il s’agisse de la statue de Colbert devant l’Assemblée nationale ou encore du
choix d’une comédienne pour incarner un rôle à l’écran. Je ne m’attacherai pas ici aux détails
des faits, en m’efforçant au contraire de démêler les présupposés intellectuels derrières ces
polémiques.

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