Brève Histoire de la Loge
La « Respectable Loge » LIBERTÉ PAR LE TRAVAIL a été créée le 20 mai 1877, suite à l’accord du Grand Orient de France (GODF) qui lui octroya les « Constitutions » définitives le 14 avril de la même année. A cette époque (1877) existaient déjà, dans cette partie ouest de la Seine-et-Oise qui deviendra le département des Yvelines, six loges maçonniques du GODF : à Meulan, Maule, Neauphle-le-Château (qui ont disparu), Rambouillet, Saint-Germain-en Laye, Versailles (qui sont toujours actives).
Mais ce sont principalement des membres d’une Loge du département voisin, l’Eure, qui constituèrent celle de Mantes-la-Jolie : quelques Frères de « L’Etoile Neustrienne » de Vernon qui demeuraient dans le Mantois trouvèrent normal – et plus pratique afin d’éviter les déplacements aux réunions – de créer leur propre structure plus près de chez eux.
La Loge LIBERTÉ PAR LE TRAVAIL au départ ne compta que peu de membres (une douzaine), mais s’étoffa assez rapidement, jusqu’à en compter plus de 70 avant la Première Guerre Mondiale. Les Frères qui participèrent à ses premiers travaux émanaient du monde ouvrier, artisan, commerçant. Pour beaucoup d’entre eux, était prégnant le souvenir des événements de la Commune de Paris de 1871 et du rôle qu’y jouèrent les Francs-Maçons. Dans les vingt années suivantes, la loge se garnit peu à peu de professions libérales, de fonctionnaires, d’industriels, d’entrepreneurs de toutes tailles, ainsi que de nombreux cheminots et enseignants qui apportèrent outre des finances bienvenues, des nouveautés intellectuelles, politiques et sociales.
En effet, les Frères de LIBERTÉ PAR LE TRAVAIL se sont toujours portés vers les questions sociales qui occupaient leur quotidien, vers la vie de la cité. Par exemple, l’engagement pour la défense de la laïcité et les valeurs de la République a toujours été très fort, et la lutte contre le cléricalisme et ses dogmes – si elle n’apparaît que presque inexistante de nos jours – fut très vive et l’un des axes les plus importants avant 1940, avec son corollaire, l’adhésion pleine et entière à l’Ecole publique et laïque.
Actuellement, après plus de 130 ans d’existence, les Frères gardent toujours la même philosophie que leur ont léguée les Anciens, et c’est autant par tradition (qu’ils continuent à entretenir) que par réalisme qu’ils poursuivent la lutte contre les inégalités de toutes sortes, contre les abus sociaux, politiques, économiques, s’efforçant, avec les faibles moyens qu’ils possèdent, de contribuer sans cesse à la construction d’une humanité meilleure et plus éclairée.