Les écrits de Jakim Boor

Jakim Boor, c’est sous cette signature que furent publiés très exactement 49 articles
entre le 14 décembre 1946 et le 3 mai 1951 dans le quotidien espagnol Arriba,
l’organe très officiel de la Phalange, organisation nationaliste et catholique,
d’obédience fasciste, fondée en octobre 1933 par José Antonio Primo de Rivera et
constituant après la victoire franquiste la branche politique de l’appareil d’Etat. Au fil
de ces articles, ce mystérieux Jakim Boor – qui semble bien connaître les francs-
maçons puisqu’il n’a pas hésité à reprendre comme nom de guerre une référence
évidente à nos propres mots symboliques – distille sa haine contre la franc-
maçonnerie qu’il définit comme « une puissance internationale secrète bien plus
terrible que tous les fascismes qui ont existé et n’existent pas encore ».

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Le ministre franc-maçon d’Hitler

J’ai découvert l’existence de ce personnage et son appartenance à la franc-maçonnerie.
Comment l’un des nôtres put-il être séduit par la personnalité d’Hitler et son programme au
point d’en devenir l’un les collaborateurs les plus zélés, contribuant ainsi à l’œuvre de mort
portée par l’idéologie nazie ? S’est-il à ce point fourvoyé ou s’est-il laissé aveugler par son
ambition personnelle ? Hitler ignorait-il son appartenance à la franc-maçonnerie ou l’a-t-il
sciemment utilisé en toute connaissance de cause ? Comment Hjalmar Schacht, personnalité
emblématique de l’entre-deux guerres, banquier né sous Bismarck, véritable star de la
finance de l’époque, qui avait sauvé l’Allemagne de l’hyperinflation dans les années vingt, a-
t-il pu devenir ministre de l’Economie d’Hitler et président de la Reichsbank, contribuant
ainsi à la reconstitution du potentiel militaire nazi, avant d’être envoyé sur ordre du Führer
lui-même en camp de concentration, puis jugé par les Alliés à Nuremberg où il fût acquitté,
traduit ensuite devant les tribunaux de dénazification de son pays, où il fut de nouveau
acquitté, lui permettant ainsi de reprendre une carrière de banquier international, jusqu’à sa
mort à plus de 90 ans au début des années 1970 ? C’est à toutes ces questions que je vais
essayer de répondre.

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L’héritage de Proudhon ou l’économie symbiotique

1er temps : En 2017 j’ai regardé une émission avec Michel Onfray qui présentait un énième livre.

Après la présentation de son dernier opus, le journaliste et aussi historien l’a interrogé sur les élections présidentielles, la candidature de M. Macron et surtout sur l’état de la gauche en France.

Son constat fût intéressant : la sociale démocratie a échoué en France comme en Allemagne, le communisme marxiste de même, émergence et montée du populisme à travers l’Europe de droite comme de gauche, il ne reste plus que l’extrême gauche mais il existe une troisième voie, celle de Proudhon qui se différencie des autres voies car ce n’est pas un parti politique tel qu’on l’entend aujourd’hui en France. La crise profonde que connaissent nos sociétés est patente. Dérèglement écologique, exclusion sociale, exploitation sans limites des ressources naturelles, recherche acharnée et déshumanisante du profit, creusement des inégalités sont au cœur des problématiques contemporaines. Or, partout dans le monde, des hommes et des femmes s’organisent autour d’initiatives originales et innovantes, en vue d’apporter des perspectives nouvelles pour l’avenir.

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ARISTIDE BRIAND (1862-1932)

“Poincaré sait tout et ne comprend rien, Briand ne sait rien et comprend tout” : cette sentence ironique ne peut n’appartenir qu’à Clémenceau, mais sommes toutes elle n’est pas dénuée de raison.

Le choix entre ces deux personnages contemporains : Poincaré 1860-1934 et Briand 1862-1932, pour parler d’une période qui a vu la France se transformer  politiquement, économiquement et socialement, ce choix donc, met face à face un bourgeois aisé, intelligent, cultivé, travailleur, couvert d’honneurs très tôt, populaire, mais indécis, froid de caractère, entêté ; l’autre d’origine modeste, peu instruit, nonchalant, lent à réussir en politique, mais plus à l’écoute, large d’esprit, ouvert sur l’avenir. Par contre tous deux profondément laïques, républicains, de “gauche” selon les critères de l’époque. Briand m’a paru plus intéressant dans la mesure où il avait de l’avenir une vision certes prématurée, mais qui s’avérera juste. De plus, d’un point de vue personnel j’ai vécu près de lieux où il a séjourné et certaines de ses relations ont été proches de mes parents.

 

De surcroît, Briand a été acteur dans des événements essentiels de notre histoire, c’est là-dessus

que je me pencherai. Des biographes ont fait un travail que ne je saurais égaler en si peu de temps,

le but de ce travail est de démontrer l’importance de ce politique que l’on a tendance à oublier actuellement.

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Propos sur 140 ans de vie maçonnique

Il n’est jamais facile, en quelques pages, de synthétiser l’histoire de 140 ans de la vie maçonnique d’une Loge, fût-elle modeste comme la nôtre. Aussi m’attacherai-je à n’évoquer que les grandes étapes et les principaux événements qui ont émaillés la vie de notre association « Liberté par le Travail » depuis sa naissance jusqu’à aujourd’hui.

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