L’Intelligence artificielle au secours de St Thomas ?

Je suis tellement heureux de m’exprimer devant une assemblée de femmes et
d’hommes libres et de bonne mœurs !!! Mais le sommes-nous vraiment ? Les bonnes mœurs
ne se jugent que dans le contexte d’une société, d’un lieu géographique et d’une époque… En
1721, quand la constitution de la franc-maçonnerie fut écrite, il n’était pas de bonne mœurs
d’être homosexuel. Il l’était pourtant de vanter les bienfaits de la colonisation, ou de ne pas
s’émouvoir du viol conjugal, voire d’être fier de le pratiquer (c’était un devoir après tout, le
consentement était contractuellement acquis !). Sans contexte précis, pas de mœurs !
Heureusement, si je suis libre de mes pensées et de mes choix et que j’applique cette
même liberté à autrui, cela me donne la tolérance suffisante pour affirmer : vous êtes tous,
mes sœurs et mes frères, des gens de bonnes mœurs.
La question est donc : suis-je libre (de mes pensées et de mes choix) ?
Évidemment, la liberté est un très large concept ! Il est indécent de s’en plaindre quand
des milliards d’humains vivent sous des régimes autoritaires… Vous connaissez la pyramide
de Maslow qui définit les besoins fondamentaux : on ne peut pas répondre au besoin de
sécurité si les besoins physiologiques ne sont pas remplis. On n’accède pas à l’appartenance, à
l’estime ou à l’accomplissement quand on n’est pas en sécurité, etc… Il en va de même pour
la liberté : je peux parler de liberté de penser, de choix ou de me construire un esprit critique
uniquement parce que je vis dans un état de droit, sans police politique ou de mœurs (encore
eux !), entouré d’une multitude de liberté (d’expression notamment).

Lire la suite

Éducation et liberté : apprendre ou ne pas apprendre ? Telle est la question.


L’éducation et la liberté sont des concepts indissociables, qui ont toujours été au cœur des
débats philosophiques, politiques et sociaux. Alors, la connaissance et l’éducation rendent-ils
l’Homme libre ?
Depuis l’aube de la civilisation, l’Homme a cherché à se libérer de ses chaînes physiques,
intellectuelles ou spirituelles. La connaissance et l’éducation ont souvent été perçues comme les
moteurs principaux de cette libération.
Socrate considérait que la connaissance de soi et la quête de la sagesse étaient les clés de la
liberté intellectuelle et morale.
Platon, dans son allégorie de la caverne, parlait des hommes qui voient les ombres projetées
sur les parois en croyant que c’est là toute la réalité. Ce n’est que lorsqu’ils sont libérés des chaînes
qui les retiennent au fond de la caverne, qu’ils voient le monde réel.
Montaigne affirmait que « L’ignorance est la plus sûre des servitudes ». Et que « C’est de
l’éducation que dépendent les destinées du genre humain ».

Lire la suite

EFFACER L’HISTORIQUE

Plus précisément, cette planche aurait pu être sous-titrée : le passé, un bien commun ?
Dans sa description d’une société totalitaire, 1984, Georges Orwell érige en principe la
maxime suivante : « celui qui contrôle le passé contrôle le présent, celui qui contrôle le
présent contrôle l’avenir ».
C’était un samedi soir, nous avions décidé en famille de regarder un dessin animé.
Avant que le générique ne commence, un écriteau nous mettait en garde sur la dangerosité
potentielle de la vidéo que nous allions faire visionner imprudemment à nos enfants : « ce
programme comprend des représentations datées et/ou un traitement négatif des personnes ou
des cultures. Ces stéréotypes étaient déplacés à l’époque et le sont encore aujourd’hui ». Ce
message n’est qu’un des nombreux exemples de polémiques autour de représentations
passées, qu’il s’agisse de la statue de Colbert devant l’Assemblée nationale ou encore du
choix d’une comédienne pour incarner un rôle à l’écran. Je ne m’attacherai pas ici aux détails
des faits, en m’efforçant au contraire de démêler les présupposés intellectuels derrières ces
polémiques.

Lire la suite

Et toi, Tattoo compris ?

Durant nos vacances, nous avons mis en place un jeu avec mon chéri. Trouver les tatouages sur le corps des gens que nous croisions dans la rue ! En effet, nous avions fait le constat qu’un bon nombre de personnes étaient tatouées, nous donnant le sentiment de faire partie d’une tribu fort rare, celle des « non tatoués » !
Dans notre époque où les gens se déshabillent, aussi bien par la libération de la parole que des habits (les culottes ont de moins en moins de tissu !), dans notre époque où ils se dénudent volontiers, le tatouage semble remplacer le vêtement. Si bien que, mêmes nus, ils paraissent habillés !

Lire la suite

Est-il nécessaire d’aborder le fait religieux au sein de l’école laïque et républicaine ?

La question porte sur la « nécessité » de cet enseignement.
Au même titre que les mathématiques ou le Français, faut-il promouvoir l’enseignement du fait religieux aux programmes des écoles, collèges et lycées ?
Mais pourquoi se pose-t-on cette question maintenant alors que l’enseignement du fait religieux est déjà dans les programmes ? Faudrait-il y renoncer à cause de la montée des communautarismes et de sa récupération politique ?

Lire la suite

Le Nucléaire et l’Homme – 33 ans de la vie commune

J’ai décidé de partager avec vous mes réflexions sur le rapport entre le nucléaire et l’humain. J’ai choisi ce sujet parce que plus de 80 % de l’énergie produite en France est d’origine nucléaire et les débats sur le nucléaire font partie des enjeux politiques majeurs. Un choix qui définira les pratiques des décennies à venir.

Il y a 33 ans, fin avril-début mai, un nuage radioactif s’est arrêté à la frontière franco-allemande. Un miracle digne de Jésus et ses apôtres.

Il y a 33 ans, j’étais élève du CE1 à 150 km au sud de Tchornobyl. Tchornobyl est un nom en soi remarquable – étymologiquement cela veut dire « une histoire noire » et c’est également le nom en ukrainien de l’herbe d’absinthe.

Lire la suite